Peugeot et BMW annoncent un projet de collaboration en R&D sur les véhicules électriques. Procter & Gambie poste sur son site Internet les problèmes techniques que ses équipes de recherche n’ont pas réussi à solutionner à temps, en espérant que des internautes apporteront des réponses. Lego investit massivement dans la fidélisation de ses communautés d’utilisateurs, afin d’en faire des pourvoyeurs d’idées et d’innovations futures. D’autres entreprises n’hésitent plus à vendre des technologies à leurs concurrents, y compris sur des places de marché virtuelles en ligne. Que peut-il bien y avoir de commun dans toutes ces démarches ? La réponse tient en un concept : elles se réclament de ce que l’on appelle aujourd’hui l’innovation ouverte (ou « open innovation » en anglais). L’innovation ouverte est sur toutes les lèvres. On ne compte plus les publications, les numéros spéciaux dans les revues spécialisées et les colloques et/ou conférences dédiés à cette thématique. Mais qu’en est-il en réalité ? Qu’y a – t – il de nouveau dans ce concept et, par opposition, qu’est-ce qui ne l’est pas ? L’innovation ouverte constitue – t – elle vraiment un nouveau paradigme que les entreprises qui veulent innover avec succès se doivent de suivre impérativement, comme on l’entend parfois ? Quelles pratiques se cachent derrière ce concept très large et donc forcément un peu fourre – tout ? C’est ce que nous proposons d’expliquer ici.